Les oliviers veillent sur ce musée Renoir qui fut sa maison-atelier des Collettes à la fin de sa vie. Colline, simple mas, clos d’orangers et bigaradiers, potager généreux. Fèves, haricots, salades, thym, aneth, bourrache... La « grand Louise », la cuisinière, est à la fête. « Nous sommes dans les semis jusqu’au cou. Les petits pois se portent comme un charme, les pommes de terre ne sont pas en reste » écrit Auguste Renoir. Marmites et casseroles chantent dans la cuisine où trône le fourneau à bois. Sur la nappe blanche de la salle à manger, on servira la bouillabaisse d’Aline ou la « roustide » paysanne, tranches de pain sur la braise, frottées d’ail et « fleuries » d’huile d’olive. Un siècle plus tard, la demeure vibre de ces souvenirs gourmands, quand Renoir peignait et dévorait le Midi.