Paul Bocuse
Crédits : DANIEL ANGELI / BESTIMAGE
Paul Bocuse
Chef

On ne vient pas chez Bocuse pour le folklore, on y vient d’abord pour manger. Manger des loups en croûte, des foies gras de canard, des salades de homard, croquer dans une fine couche d’écailles de pommes de terre d’où surgissent des petits rougets cuits à la perfection, mordre dans la chair ferme et [...] goûteuse d’une volaille en vessie, humer le parfum enivrant d’une soupe aux truffes.

Son héritage dépasse largement les recettes  : il a su allier tradition et modernité, formé et inspiré des générations de chefs et élevé le métier de cuisinier au rang d’art. Son restaurant reste un lieu mythique et son concours un rendez-vous majeur de la gastronomie mondiale.

Paul Bocuse, né le 11 février 1926 à Collonges‑au‑Mont‑d’Or, au nord de Lyon, est issu d’une famille de restaurateurs dont l’histoire remonte au XVIIᵉ siècle. Dès son enfance, il baigne dans l’univers de la cuisine grâce à son père, Georges Bocuse, qui tient l’auberge familiale. Après une courte scolarité, il entre en apprentissage auprès de grandes figures de la gastronomie française, notamment Eugénie Brazier puis Fernand Point, avant de s’engager dans les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale.

En 1956, Paul Bocuse reprend l’auberge familiale, renommée L’Auberge du Pont de Collonges, et obtient sa première étoile Michelin en 1958, la deuxième en 1962 et la troisième en 1965, qu’il conservera pendant plus de cinquante ans. Il devient une figure majeure de la Nouvelle Cuisine, privilégiant des ingrédients de qualité, des cuissons légères, des sauces moins lourdes et une présentation soignée.

Il fonde en 1987 le prestigieux concours Bocuse d’Or, référence mondiale pour les chefs professionnels, et est décoré Meilleur Ouvrier de France en 1961. En 1989, le guide Gault & Millau le consacre « Cuisinier du Siècle ». Parmi ses plats emblématiques, la « Soupe VGE » servie en 1975 à l’Élysée demeure un symbole de son art culinaire.

Paul Bocuse décède le 20 janvier 2018 à Collonges‑au‑Mont‑d’Or, à l’âge de 91 ans, dans la chambre au‑dessus de son restaurant où il est né.

FacebookInstagram