À une terre de confins, il fallait un conquistador. Ce fut Mauro Colagreco, enfant de La Plata près de Buenos Aires, ancien d’Alain Passard, de Bernard Loiseau et d’Alain Ducasse. À ce poste frontière, on lui souhaita « buena suerte ». Il saisit sa chance, fit de Menton une ville étoilée et de Mirazur sa table-sentinelle. Carpaccio de gamberoni, radis et citron caviar ; poitrine de porc, kaki et coings caramélisés au goût flibustier ; mousse glacée amande, fenouil et sorbet orange... Mauro, c’est cuisine et sentiments, le produit exalté et limpide, l’assiette picturale, textures, aventures, émotions. Le feu et l’espuma. Le soir, les baies vitrées offrent la vieille ville où dessina Cocteau. Hier et aujourd’hui, ligne claire !