« Pour l’apiculteur, ce n’est pas anodin, un paysage ! Mais qu’il est difficile de garder ses ruchers sur la Côte où on est de plus en plus exclu ! ». Enfant, Jean-Louis Lautard transhumait déjà, à Montagnac en Haute-Provence. « Je me souviens des aiguilles de pins se consumant dans l’enfumoir, de l’odeur des abeilles mêlée à celle du miel et, au petit matin, des effluves puissants des grands champs de lavande ! ». Ce militant des miels travaille avec 800 ruches en Haute Siagne, Estérel, Tanneron, jusqu’aux plaines de Moustiers-Sainte-Marie. Il récolte crus de bruyère blanche et rose, « toutes fleurs », arbousier, lavande, acacia, tilleul, châtaignier... Maquis, montagne ou garrigue, il a « le goût de l’endroit » et rend ses abeilles heureuses.