Fini les courgettes lisses, les tomates bien rondes et les carottes sans égratignures, place désormais aux fruits et légumes difformes. Le foyer des Français n'est plus pointé du doigt dans la guerre contre le gaspillage alimentaire. Les enseignes françaises de grande distribution, longtemps critiquées pour leur gestion des stocks et leur diktat du "beau", prennent eux aussi leur responsabilité : commercialiser des fruits et légumes à l'apparence peu attractive mais tout à fait comestibles.
L’an dernier Guillaume Garot, ministre délégué à l’agroalimentaire, présentait son pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire. Une initiative visant à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2025. Un an plus tard, ce plan « anti gaspi » commence à porter ses fruits. Deux campagnes de communications ont vu le jour avec pour mission de valoriser des fruits et légumes à l’apparence ingrate.
Le collectif Gueules cassées qui regroupe des producteurs de toute la France, avec leur slogan « Quoi ma gueule ? », veulent redonner toute la place que méritent ces aliments parfaitement comestibles d'ordinaire jetés. Leur seul tort ? Ne pas rentrer dans la norme. Même son de cloche du côté d'Intermarché qui a décidé de mettre en vente ses fruits et légumes disgracieux dans plusieurs de ses supermarchés. D’autres enseignes comme Monoprix et Auchan lui ont emboîté le pas. Un premier geste qui, au contraire du gaspillage, doit être pérenne pour convaincre.
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