Interview « Première fois » de Pierre Sang Boyer
Par Catherine Lasserre - 13 mars 2015
Portrait

Pierre Sang Boyer, finaliste (mal)heureux de l'édition 2011 de Top Chef a su saisir la balle au bond. Avec aujourd'hui trois restaurants au compteur - Pierre Sang in Oberkampf, Pierre Sang on Gambey et Pierre Sang Signature - le chef se distingue par « une cuisine métissée qui [lui] ressemble ». Le terroir français, la Corée, les bons produits, le partage sont tous des éléments clés de sa cuisine. Mais revenons sur ses premières joies et peines gastronomiques.

Crédits : DR - Nicolas VillionPierre Sang Boyer, ou l'éloge d'une cuisine métissée
Crédits : DR - Nicolas VillionPierre Sang Boyer dans son restaurant Pierre Sang on Gambey (Paris XIe)

Première émotion culinaire ?

La pomme ! On mange beaucoup de pommes en Corée. J'ai été adopté et le premier produit que j'ai reconnu quand je suis arrivé en France c'était la pomme. La pomme française a un goût différent... Sinon, ma madeleine de Proust c'est une boisson à base de riz.

Première idole gastronomique ?

J'en ai trois ! Bocuse, monsieur Ducasse et monsieur Guérard... Et Pierre Gagnaire !

Première découverte gustative ?

Je pense que c'était les champignons. C'était de la morille que j'avais cueillie au retour de la pêche. J'adore aller à la pêche. Lorsqu'on ramasse un produit soi-même, ça a une autre dimension...

Première joie professionnelle ?

Mon premier salaire en tant que stagiaire à l'hôtel Le Val Vert dans le Puy-en-Velay, lieu où j'ai effectué mon premier stage.

Premier plat réalisé ?

Un gâteau familial qui s'appelle le tôt-fait. C'est une recette familiale ! En fait c'est un appareil à flan renversé avec des blancs d’œufs montés. C'est bon, c'est comme un soufflé chaud.

Premier raté gastronomique ?

Je crois que c'est les escargots. Je les avais ramassés moi-même et j'avais fait l'erreur de ne pas mettre de couvercle et dans mon garage il y avait des escargots partout. Je m'étais fait engueuler par mes parents ! Il y a les champignons aussi, j'avais fait manger des champignons à mon grand-père : j'ai pris celui qui était sur un bouquin, je me suis planté et il est tombé malade (Rires).

Premier râteau professionnel ?

Michel Guérard ! C'est bien de prendre des râteaux, c'est comme dans la vie, ça permet de mûrir.

Dernière envie ?

Partir pêcher en Patagonie.

Retrouvez Pierre Sang Boyer sur son site et sa page Facebook.

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