Pourquoi met-on une fève dans la galette des rois (et pourquoi il n'y en a pas dans celle de l'Elysée) ?

La galette des Rois trouve son origine dans la fête romaine des Saturnales. La tradition voulait qu'un esclave soit élu roi d’un jour. Une tradition plus tard reprise par l’Église.

Si les céramistes s'en donnent aujourd'hui à cœur joie, la fève fut longtemps une graine. Utilisée depuis l’Antiquité dans bien des scrutins, la fève était un symbole était un symbole de fécondité : sa forme évoque celle d'un embryon. Autre avantage : sa résistance à la cuisson. Les Romains y cachaient une pièce d'or ou d'argent... voire un simple haricot blanc pour les moins aisés

La fève en porcelaine voit le jour en 1874, et en Allemagne. Probablement parce qu’alors la mode était aux « biscuits », petites statuettes de porcelaine non émaillée. Une autre explication est avancée : la tradition voulait que celui qui était Roi offre un cadeau ou à boire aux participants de la fête.

Certains, pour éviter cette dépense, s’empressaient d’avaler la fève dès qu’ils la sentaient sous leurs dents. Depuis, la première, un poupon emmailloté évoquant l’enfant Jésus, les fèves se sont diversifiées et toutes sortes de figurines existent, plus ou moins luxueuses. Elles sont devenues objet de collection pour les fabophiles qui guettent chaque 6 janvier.

La seule galette qui ne contient pas de fève est celle servie à l'Elysée, alors que chaque année, la confrérie des boulangers-pâtissiers offre une énorme galette de 1,20 m de diamètre au Président. La raison ? Le protocole l’exige car un Président ne saurait être couronné Roi. Pas de couronne non plus, donc. C'est Valérie Giscard d'Estaing qui avait instauré ce rendez-vous dès 1975, pour mettre en avant le savoir-faire français.