Chefs World Summit : quand la gastronomie entame sa transition vers le zéro plastique
Par Alizé Grasset - 12 déc. 2019 - Mis à jour le 13 déc. 2019
Société

Les 24, 25 et 26 novembre derniers, l'événement international réunissant chefs et acteurs du secteur de la gastronomie dans la principauté de Monaco a permis d'aborder le vaste sujet de la transition vers le "zéro plastique". À l'heure des discussions législatives sur l'interdiction de ce matériau polluant, les chefs essayent, à leur échelle, de sensibiliser au fléau qu'il représente.

Crédits : Eduardo TorresLe chef Mauro Colagreco et ses équipes s'engagent à supprimer le plastique du restaurant le Mirazur, un exemple fort pour le secteur de la gastronomie, gourmand en plastique.

Le zéro plastique, le vrai enjeu des années à venir

Parmi les nombreuses conférences et rencontres qui ont eu lieu lors de l'événement gastronomique international de l'année, celle abordant le sujet du** plastique** dans les cuisines des restaurants. Le plastique, omniprésent en cuisine sous toutes les formes possibles (barquettes, film alimentaire... etc) pose aujourd'hui problème. Développement durable, recyclage, pollution, il contribue activement à la dégradation de la planète. L'objectif ? Le bannir complètement des restaurants et apporter des solutions de substitution : utiliser des matériaux réellement recyclables, compostables ou fabriqués à partir de produits recyclés, toujours sans plastique aucun. Côté législation, l'emballage plastique à usage unique devrait, lui, être totalement banni d'ici 2040. Un (tout) premier pas vers un monde "plastic-free".

Le Mirazur à Menton, un restaurant anti-plastique

Une transition que Mauro Colagreco, élu chef de l'Année par le magazine Chef durant le Chefs World Summit, a déjà entamée depuis quelques mois dans son restaurant étoilé le Mirazur à Menton. Accompagné de son équipe qui travaille d'arrache-pied pour supprimer le plastique du restaurant, le chef argentin a présenté les produits de substitution au plastique qui ont investi les cuisines : des barquettes et du polystyrène fabriqués à partir de fibres de bois, et du film alimentaire, lui, à base de cire d'abeille. Même si ces substitutifs sont encore à améliorer, les équipes du Mirazur nous démontrent avec brio qu'il est possible de changer les habitudes et les usages. Comment ? Sensibiliser ses pairs aux effets bénéfiques de la transition au zéro plastique. Le restaurant du chef triplement étoilé a reçu, cet été, le "Plastic-free certification", qui prouve qu'ils ont supprimé 90 % du plastique qu'ils utilisaient jusqu'à maintenant. Un (très) bel exemple à suivre.

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