Parler autour d’un plat, d’un produit et de la façon de manger en France et ailleurs, telle est l’ambition de cette série de 8 épisodes orchestrée par Clémence Denavit, une journaliste avant tout « gourmande et surtout curieuse des autres ». Chaque samedi à 14h10, seront abordées différentes thématiques avec, à chaque fois, un invité autour de la table. Parmi eux, nous pourrons retrouver Philippe Conticini qui parlera de la pâtisserie française et notamment de l’histoire de la madeleine, Jean-François Mallet qui s’attardera sur la cuisine de rue surtout en Asie, ou encore Fatema Hal, l’ethno-gastronome qui nous dévoilera les secrets du couscous.

Des sujets hétéroclites traités durant une vingtaine de minutes par des intervenants venant eux aussi de divers horizons puisque le parterre d’invités compte des chefs, des écrivains et des économistes. « Certains se sont imposés de fait comme Olivier Roellinger qui court le monde à la recherche des épices. J’avais besoin de gens que l’on pouvait identifier facilement et qui pouvaient avoir une vision à la fois généraliste et pointue », précise la journaliste. Car ce nouveau rendez-vous n’est pas une émission culinaire où sont distillées des recettes de cuisine. Cette « bulle d’été », comme le souligne Clémence Denavit, est l’occasion d’inspirer les auditeurs dans leur cuisine et de montrer une fois de plus que la cuisine est un « patrimoine aussi intime qu’universel ».

Cela faisait quelques années que RFI, cette chaîne de radio diffusée en langue française à l’internationale, n'avait pas consacré une émission spécialement dédiée à cette thématique qu'est la nourriture, mais « c’était une évidence », dira même Clémence Denavit qui est à l’initiative de ce projet naturellement nommée « Le goût du monde ». La cuisine est un moyen de partage incontestable, et sert de fil conducteur pour appréhender et comprendre une culture, un pays. D’ailleurs, la seconde partie de l’émission est consacrée aux petits-déjeuners à travers le monde : un envoyé spécial va à la rencontre d’une famille ou d’une échoppe palestinienne, américaine ou sud-africaine pour nous faire découvrir leurs habitudes alimentaires du premier repas de la journée. « Ça fait voyager, ça fait rêver, ça nourrit bien d’autres choses », conclut la journaliste pour qui il n’y a véritablement pas besoin de mots en cuisine pour échanger et communiquer...