Hugo Roellinger vient d’être sacré Chef de l’Année 2025 par ses pairs lors des Trophées Le Chef. Une récompense qui résonne comme un hommage familial, vingt ans après que son père Olivier a reçu le même titre.
Ce lundi 22 septembre, la nouvelle est tombée, Hugo Roellinger, chef du restaurant Le Coquillage à Saint-Méloir-des-Ondes, a été élu Chef de l’Année 2025 lors de la 39ᵉ édition des Trophées Le Chef. Une distinction d’autant plus symbolique qu’elle survient vingt ans après celle de son père, Olivier Roellinger, figure emblématique de la cuisine française. C’est la première fois dans l’histoire du palmarès qu’un père et son fils partagent ce titre.
L’émotion est forte pour ce Breton amoureux de la mer, qui avait déjà marqué les esprits en mars dernier en décrochant sa troisième étoile Michelin. Le magazine Le Chef, à l’origine du prix, rappelle que ce trophée est attribué à l’issue du vote des professionnels de la gastronomie cités dans le Guide Michelin. Un scrutin qui distingue chaque année « les pairs les plus inspirants ». Cette fois, c’est Hugo Roellinger, 37 ans, qui s’impose comme la voix d’une nouvelle génération.
Un marin devenu chef trois étoiles
Son parcours, pourtant, n’avait rien d’évident. Avant de prendre les rênes des cuisines, le fils Roellinger a d’abord choisi le large, officiant comme marin au commerce international. Mais à 24 ans, il change de cap et se forme auprès des plus grands noms : Michel Bras, Pierre Gagnaire, Michel Troisgros ou encore Michel Guérard. En 2014, il reprend la maison familiale, Le Coquillage, déjà étoilée. Très vite, son identité culinaire s’affirme : une cuisine inspirée de la mer, mais aussi profondément végétale, qui revisite les paysages bretons dans l’assiette.
Les récompenses s’enchaînent. En 2019, il obtient sa deuxième étoile. En 2022, Gault & Millau le consacre « cuisinier de l’année ». Trois ans plus tard, le Michelin le propulse dans le cercle très fermé des trois étoiles. Et aujourd’hui, ses pairs lui offrent cette reconnaissance ultime, comme une validation de l’ensemble de son travail.
Un palmarès qui célèbre aussi le service et la pâtisserie
Le palmarès 2025 ne s’arrête pas là. Pascal Hainigue, chef pâtissier de l’Auberge de l’Ill (Illhaeusern, Haut-Rhin), a été sacré meilleur pâtissier. Le sommelier Steve Gellot, du restaurant deux étoiles Anne de Bretagne à La Plaine-sur-Mer (Loire-Atlantique), a lui aussi été distingué. Enfin, le prix du service revient à Coline Humbert, du Restaurant Jean Sulpice (deux étoiles) à Talloires-Montmin, en Haute-Savoie.
Mais cette année, c’est bien le nom Roellinger qui s’impose dans toutes les conversations. Une histoire de famille, une transmission, et désormais une page d’histoire gravée dans le marbre de la gastronomie française.
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