Gaspillage alimentaire : nos conseils pour cuisiner les restes
Par Catherine Lasserre - 12 oct. 2018 - Mis à jour le 13 oct. 2018
Société

Le 16 octobre prochain marquera la 5e édition de la journée nationale contre le gaspillage alimentaire. Et pour cause ! Chaque année, 30 kg de nourriture par personne se retrouvent à la poubelle. Comment limiter voire réduire à néant ces pertes dans votre cuisine au quotidien ? Juste une question de bon sens. Décryptage.

Crédits : DR - Jean-François MalletVous ne regarderez plus un pain rassis de la même manière

Cent millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées chaque année en France. En 2013, un pacte national de lutte contre la gaspillage alimentaire était signé entre les pouvoirs publics et les professionnels du secteur alimentaire pour réduire de 50 %, à l’horizon 2025, les pertes sur l’ensemble de la chaîne alimentaire. Par quoi cela s’est-il traduit jusqu’à présent ? En 2016, une loi est adoptée pour contraindre la grande distribution de ne pas jeter les invendus , et surtout pour l'obliger à se rapprocher de banques alimentaires, afin de distribuer ces invendus toujours consommables. Si la grande distribution est l'un des principaux gaspilleurs, nous consommateurs, nous retrouvons en bonne première place. Comment y remédier ? Voici nos solutions.

Lister ses besoins avant de faire les courses

Flâner entre les allées du supermarché et finir par saisir un produit dont on avait finalement pas besoin ? Voilà une scène qui n’est hélas étrangère à personne. Cette attitude qui peut sembler à première vue anodine participe insidieusement au gaspillage alimentaire. L’anticipation reste le mot d’ordre. Vérifier son stock dans son garde-manger, frigo et placards, établir une liste de courses et s’y tenir une fois en magasin... sont les premières pistes. Limiter le gaspillage commence avant de même de faire ses courses donc, mais le type d’aliment est aussi déterminant : mieux vaut délaisser les produits transformés et privilégier les produits bruts, frais ou fermentés.

Élaborer un plan d’attaque avant de cuisiner

Le batch-cooking ou l’art de préparer en deux heures chaques week-end, des combinaisons qui permettront d’établir les dîners de la semaine. Rester debout de longues minutes l’air hagard à se demander que cuisiner ne sera plus qu’un lointain souvenir avec cette méthode de survie du quotidien. Une solution chronophage sur le moment qui permet de gagner un temps considérable et d’éviter les approximations en cuisine avec des risques de gâchis.

Donner une seconde chance à ses restes

Cuisiner les restes n’a rien de nouveau. Notre patrimoine culinaire regorge de recettes issus de rebus de dîners, de goûters de la veille. Le bouligou, cette galette aux pommes originaire du Limousin utilise un reste de pâte à crêpes quand le pain perdu permet de donner une seconde vie à du pain rassis. Le hachis parmentier sublime, lui, les restes de viande. Il est aussi possible de s’inspirer de l’Italie qui regorge de recettes astucieuses pour recycler à bon escient. Prenez les arancinis, ces boulettes frites réalisées à partir d’un reste de risotto, ou la panzanella, salade estivale dont l’ingrédient principal est le pain rassis. Il faut parfois simplement faire preuve bon sens : des morceaux de fromages à pâte dure traînent dans le frigo, hop, on prépare une sauce aux fromages pour napper des pâtes. Un reste de ratatouille ou autre poêlée aux légumes ? On l'utilise comme farce pour des empanadas, samoussas, etc. Du riz en trop ? Parfait pour faire un riz sauté. Enfin, soupes, compotes restent les meilleurs moyens d’éviter de jeter des fruits et légumes bien trop mûrs. Des solutions anti gaspi simples existent au quotidien, à vous de jouer !

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