Rencontre : Benoit Marinos fait sortir le cidre de sa bulle
Par Académie du Goût - 24 avr. 2024
Adresse gourmande

A Paris, cidres et poirés ont leur Q.G et c’est à Benoit Mérinos qu’ils le doivent. Le passionné et passionnant auteur de “Le cidre c’est pas sorcier” (Éditions Marabout) est à la tête de deux adresses dans la capitale. Rendez-vous à la Cidrerie du Canal Saint-Martin où L’Académie du Goût est allée à sa rencontre. Il livre les noms de trois cuvées coups de cœur pour (re)découvrir le cidre.

Benoit Marinos propose de découvrir des cidres en bouteille et à la tireuse dans ses deux adresses parisiennes.

Le saviez-vous ? Un français boit 1,5 litre de cidre par an, quand un anglais en glougloute 12 litres… et 34 pour un habitant des Astuires, où l’on boit un cidre plat et très acide, qui mousse en tapant la paroi du verre. Quand il s’agit de cidre, Benoit Marinos est intarissable.

Passionné par le breuvage, ses deux cidreries proposent des bouteilles et des dizaines de références à la tireuse. Pour faire face à l’embarras du choix, la meilleure option reste le plateau dégustation. Quatre verres de 20 centilitres pour voyager parmi des cidres de producteurs. Son but ? Casser l’image de la crêpe et du cidre et montrer la variété du terroir cidricole. Les trois cidres choisis aujourd’hui, atypiques, l’illustrent bien : le cidre a plus d’un tour dans sa bulle.

Cidré poiré AOP Domfront de Jérôme Forget à Torchamp

Reconnu en appellation d'origine protégée (AOP), le Poiré Domfront est fabriqué par une vingtaine de producteurs-récoltants . C’est un cidre en prise de mousse naturelle, sans sulfite ajouté, fait à partir de toutes petites poires, à la saveur très acidulée et fraîche, qui casse avec le côté sucré des poirés. Les arbres dont elles sont issues sont bicentenaires ou tricentenaires, et font 25 à 30 mètres de hauteur. En mars et avril, la période de floraison est majestueuse et les paysages à couper le souffle. Le poiré est un cidre subtil aux arômes d’agrumes, avec une très légère acidité. Le côté compoté qu’on peut retrouver dans certains cidres est moins présent, il est frais et rafraichissant.

Funk de Kwasne Jablko

Direction la Pologne. C’est un clin d’oeil à un pays a toujours cultivé beaucoup de pommes mais a devéloppé le cidre à partir des années 1990 suite à un embargo. On a l’acidité de fruit rouge, un cidre très fin avec une belle bulle, obtenu par co-fermentation de pommes et de framboises.

Cidre Sarrasin Kystin au blé noir torréfié

Direction la Bretagne. Un jour, ce producteur prend un café chez un producteur à côté de chez lui et en parlant, ont l’idée de faire macérer du blé noir torréfié avec le cidre. Cela donne un petit côté éclair au café à ce cidre qui plait beaucoup. Un sans faute.

La sélection de cidres atypiques à découvrir

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